La date du 18 octobre 1918 est souvent citée pour la libération de Masny, mais on note aussi celles des 17 et 19 dans les documents consultés...
Il en est de même pour les troupes canadiennes...
La LIBERTE RECOUVREE
Gérard Courtecuisse – Masny redécouvre la Grande Guerre... (2007 – 2008)
« ...
Journal du curé (Abbé Duydt) - « 1918 - ... Dès le commencement de Février on prépare le logement des troupes qui arrivent vers la fin du mois.
Je dois évacuer le presbytère pour loger, soi-disant, un général. Et on me trouve une petite maison Rue de Masny...
De temps à autre, je suis chassé de l'église, réquisitionnée pour loger des troupes. La remise où sont les objets des pompes funèbres et les décorations est violée la nuit. Plusieurs sont brisées, cassées ou volées.
Je rentre au presbytère pour la Pentecôte [19 mai]...
Les hommes valides, les jeunes gens et les jeunes filles sont, pour la plupart, dans l'impossibilité d'assister à la messe... il leur faut travailler le dimanche comme la semaine hors du village, à Roucourt, Cantin, Erchin, Lewarde, d'autres ouvriers, à Somain, partout où l'occupant a besoin de main d'œuvre.
Au commencement de septembre on évacue Douai...
On prévoit le départ prochain des habitants de la paroisse.
Il est annoncé officiellement le 28 et s'effectue en six jours.
Sur l'ordre de l'autorité allemande, qui met des véhicules à la disposition de la population, s'exécute la lamentable évacuation de l'automne 1918 (pour permettre la retraite libre et ouverte des troupes occupantes bousculées par les Alliés) ... ...
Novembre - Le curé rentre dans la paroisse et célèbre la messe dans l'église, préservée de tout dommage, devant une assistance de quatre ou cinq personnes.
Il y a trente-cinq habitants à Masny.
Le clocher a été endommagé par l'établissement d'un observatoire militaire.
La sacristie a été pillée par les soldats allemands et aussi par les paroissiens qui ont emporté divers objets en évacuant, avec l'intention de les remettre au retour...
Après l'armistice, la population rentre peu à peu de Belgique ou de Hollande.
La fête de Noël se célèbre devant une assistance assez nombreuse. . .
A partir du 8 décembre, l'armée anglaise met huit paires de chevaux à la disposition des cultivateurs afin d'aider à la reprise de l'agriculture.
191 9 - Les habitants sont à peu près tous rentrés pour la fin janvier. Vingt sont morts en route. Il y a environ cinquante mobilisés tués ou disparus.) .
... le village est occupé par les Anglais jusqu’à la fin avril... »
Entre-temps,
. C’est le 17 octobre que les Anglo-Canadiens entraient dans un Douai quasiment vide.
. Le 18, Montigny était libéré par les troupes canadiennes.
. Le 19, les Anglais délivraient, entre autres, Cantin, Lewarde, MASNY, Ecaillon, Bruille...
... »
Les Canadiens libèrent l’Ostrevant
Par Pierre Cottel
« ...
BILAN DE LA JOURNEE DU 18 OCTOBRE 1918
L'ennemi, pour protéger son repli, a échelonné en profondeur des groupes de cinq à neuf hommes qui servent une mitrailleuse. Son artillerie, avec canons et obusiers, bombarde les sorties de village. Les terrils, à la fois points d'observation et points d'appui, sont autant de sites favorables à l’adversaire.
La résistance a été plus importante et surtout plus musclée au sud, devant les 4° et 2° Divisions.
Selon les directives, ces obstacles ont été anéantis par des attaques de flanc et jamais par attaques frontales. Nos mitrailleuses ont fait merveille.
Le corps canadien a conquis : GUESNAIN, LEWARDE, LOFFRE, MASNY, MONTIGNY, PECQUENCOURT, ECAILLON, MARCQ, MONCHECOURT, WASNES-au-BAC
... ».
Les comptes rendus des instituteurs en 1920 qui racontent la Grande Guerre.
argonnaute.parisnanterre.fr
La libération de Somain par les Canadiens de la 1° Division.
Par Pierre Thomas
« ...
L’opération, engagée le matin du 17 octobre avec détermination, est considérée comme réussie. La traversée du canal peut commencer pour les éléments lourds (artillerie services, etc.) après construction de passerelles et de ponts par le Génie de la Brigade.
En fin de soirée, la Brigade possède une pointe avancée. A la nuit tombante, le village de Lewarde est atteint et le bataillon fait 50 prisonniers. Dans la nuit du 17 au 18 et à l’aube du 18, les positions des quatre bataillons de la Brigade sont bien installées sur la crête de Lewarde à Erchin avec pour eux l’objectif, au lever du jour, de poursuivre la marche en avant comme prescrit par l’E-M de la Division, deux bataillons en première ligne, les deux autres en soutien.
C’est ce qui se passe, dès 6 heures le 18 au matin, par un brouillard intense. Une arrière-garde allemande est surprise à la sortie de Lewarde et une nouvelle fois, un officier et 50 hommes sont fait prisonniers. L’avance est menée par deux bataillons, les autres étant en réserve, comme adopté dans la tactique des opérations. Une forte arrière-garde ennemie tente de s’opposer et de stopper le mouvement à Masny et en avant d’Ecaillon. Les patrouilles d’assaut et les troupes montées à cheval attaquent l’îlot de résistance. Elles y pénètrent, « en tuant beaucoup de mitrailleurs et en faisant de nombreux prisonniers ».
Masny est pris en fin de matinée et Ecaillon aussitôt après. C’est alors qu’une nouvelle résistance ferme s’organise sur le terril de Ste Marie à Auberchicourt. Il faut toute l’après-midi pour en venir à bout.
En fin de soirée, la Brigade possède une pointe avancée. A la nuit tombante, le village de Lewarde est atteint et le bataillon fait 50 prisonniers. Dans la nuit du 17 au 18 et à l’aube du 18, les positions des quatre bataillons de la Brigade sont bien installées sur la crête de Lewarde à Erchin avec pour eux l’objectif, au lever du jour, de poursuivre la marche en avant comme prescrit par l’E-M de la Division, deux bataillons en première ligne, les deux autres en soutien.
C’est ce qui se passe, dès 6 heures le 18 au matin, par un brouillard intense. Une arrière-garde allemande est surprise à la sortie de Lewarde et une nouvelle fois, un officier et 50 hommes sont fait prisonniers. L’avance est menée par deux bataillons, les autres étant en réserve, comme adopté dans la tactique des opérations. Une forte arrière-garde ennemie tente de s’opposer et de stopper le mouvement à Masny et en avant d’Ecaillon. Les patrouilles d’assaut et les troupes montées à cheval attaquent l’îlot de résistance. Elles y pénètrent, « en tuant beaucoup de mitrailleurs et en faisant de nombreux prisonniers ».
Masny est pris en fin de matinée et Ecaillon aussitôt après. C’est alors qu’une nouvelle résistance ferme s’organise sur le terril de Ste Marie à Auberchicourt. Il faut toute l’après-midi pour en venir à bout.
... »
COMMEMORATION 2018 de la GRANDE GUERRE à MASNY (59176)
11 novembre 2018
La LIBERATION de l’OSTREVANT et de MASNY...
Sources :
Pierre Cottel - Les Canadiens libèrent l’Ostrevant
Pierre Thomas - La libération de Somain par les Canadiens de la 1° Division.
Gérard Courtecuisse – Masny redécouvre la Grande Guerre... (2007 – 2008)
argonnaute.parisnanterre.fr
Voix du Nord - Douai 9/11/2018
Gallica.bnf.fr (Petit Journal - Ouest Eclair - 19/10/1918)
