« MASNYSTORIA » présente
la « MAISON COMMUNE »
- 1790 . 1872 -
. 25 JANVIER 1790
Première municipalité. Un maire, un procureur sont élus.
. DECEMBRE 1791 et NOVEMBRE 1792
La municipalité loue une chambre commune avec feu et chandelle chez un citoyen cabartier.
. MAI 1795
Le clergé étant délogé du presbytère, le secrétaire-greffier pourra occuper la maison ci-devant presbytérale. La commune s'y réservant, toutefois, un local pour les séances de la municipalité...
... SEPTEMBRE 1798, la maison curiale est adjugée à un particulier...
... NOVEMBRE 1802 : La commune, devant assurer une maison et un jardin au prêtre venu desservir la paroisse, passe une convention de location de l'ex-presbytère avec le propriétaire privé.
. AOÛT 1803
« Les séances du conseil municipal ne peuvent décemment plus se dérouler dans une maison publique où, fréquemment elles sont perturbées. Que pour obvier à cet inconvénient, il falloit trouver une place particulière qui servirait tant au maire qu'au conseil municipal, aux répartiteurs, bureau de bienfaisance...».
Un cultivateur accepte de céder à la commune, pour 20 francs l'an, une place à feu fournissant combustible et chandelle...
... cultivateur... cabaretier sous la Restauration.
. NOVEMBRE 1833
«II est juste de payer au sieur [peut-être encore polyvalent ?] le loyer de la chambre qu'il a fourni et qu'il fournit encore cette année pour maison commune ».
. FEVRIER 1856
« S'il est vrai que dans votre commune... c'est au cabaret que vous réunissez le conseil municipal et que vous célébrez les mariages, je viens vous prier de faire cesser immédiatement un abus aussi révoltant.. Si vous n'avez pas de mairie, vous aurez à louer un local indépendant de tout cabaret» (Dixit le sous-préfet au maire)...
« A bon entendeur - Salut ! ». La mémoire collective veut que M. Fiévet, maire, mette à cet effet, à la disposition de la commune, le pavillon droit d'entrée de son domaine, la « cense des Hautes mottes», face à la loge du gardien-concierge. Et ce jusque « vers 1872 »...
... M. Fiévet fait alors édifier, à ses frais, une maison commune qui servait en même temps d'habitation au directeur de l'école de garçons bâtie dans la cour arrière (... de récréation). Il demeure propriétaire des immeubles...
«La mairie, de style mauresque comme l'église, a été construite en 1873 ».
Après l'église et le presbytère, sous maîtrise d'oeuvre d'Emile Boeswillwald : protégé de Mérimée, confrère de Viollet-le-Duc, inspecteur général des Monuments historiques, associé ou membre honoraire des Instituts de Londres, Vienne... architecte de la « chapelle impériale» de Biarritz, restaurateur de N.D. de Paris, des cathédrales de Laon, Le Mans... des châteaux de Coucy, Beaucens...
son fils, Paul, professeur d'architecture française à l'Ecole des Beaux-arts, inspecteur général des monuments historiques, concevait cet édifice, qui s'apparente aux manoirs flamands « de la fin du moyen âge dont le style s'est perpétué jusque dans le 1° tiers du XVII° siècle ».
Ensemble de même type allant jusqu'à répondre au concept de Pugin sur « le groupe paroissial» : église, presbytère, école.
« L’An 1875, le 8 août, son éminence le cardinal Régnier, archevêque de Cambrai... a aussi béni la nouvelle mairie... il donnera aussi sa bénédiction aux garçons réunis dans l’école (derrière) »....
AOÛT 1882 : Le maire Fiévet, par bail de 30 ans à effet du 1° juillet, loue à sa commune,
. «sa» mairie «comprenant au rez-de-chaussée, un vestibule, et à l'étage une grande salle de délibération, un cabinet du maire et un bureau de secrétaire de mairie» ;
. et l'école de garçons «comprenant une école divisée en deux classes, un préau, un logement (en mansarde) et un jardin pour l'instituteur... »... ... ...
... Janvier 1962 : Rachat de la mairie par la ville à M. Constant Fiévet, dernier maire de la famille (honoraire à cette date) .
1964 - 1965 : Restauration-aménagement de l'immeuble enfin communal. Inauguration le dimanche 16 mai 1965 en présence des autorités de l'arrondissement, par M. Perreau, sous-préfet de Douai, et M. Irénée Pamart, maire-conseiller général.
1981 - 1998 : ... agrandissement par l'adjonction de nouveaux locaux. M. Claude Schäfer étant maire depuis 1977.
EN CE QUI CONCERNE L'ECOLE de GARCONS :
. 1952 - 1954 : Désaffectation (Construction d'un groupe scolaire à la périphérie du bourg). Les deux ex-classes sont utilisées comme salles de réunions.
. 1958 : Suppression de la cloison séparative, dégageant une «grande salle de réunions ». Une cuisine, jouxtante, est adjointe.
. 1968 : Des portes-fenêtres s'ouvrent sur le «jardin» d'origine.
. 1971 : Sur ce « jardin», construction d'une « salle d'oeuvres municipale» qui sera rénovée par la suite et prendra l'appellation de « salle Edith Piaf ».
D'après les archives municipales, paroissiales, départementales et de la S.A.S.A. (Douai)
Pour Masnystoria : Gérard Courtecuisse
Commission Historique du Nord
ce 29 JUIN 2005 – 132° année d'existence de l'édifice