. Samedi 18. Les bombardements de la gare de Somain jettent l'effroi parmi la population masnysienne qui demeurerait encore dans le village.
. Dimanche 19. Dans le bourg, le Service sanitaire amène au poste Croix-rouge agencé dans le « cabaret Carpentier » (Bureau de poste actuel) des blessés venant des combats de la forêt de Mormal.
A leur tour, les mineurs abandonnent. Vuillemin remonte ses chevaux à 8 heures.
Vers midi, après un terrible bombardement, « Douai est en feu ». On compte presque 200 victimes. Le réseau ferré n'existe plus.
Dans le même temps, en raison de la destruction du pont de Marchiennes, deux bataillons du 11° Régiment de dragons s'immobilisent à Masny : un bombardement incessant des alentours les contraignant à cette pause.
. Mercredi 22. Le matin, arrive, ferme Fiévet et sur la route du Blanc-Cul, le Groupement sanitaire divisionnaire 25. Un lieutenant, touché à Villers-au-Tertre, y décède. On l'enterre dans le cimetière. L'ennemi progressant, sont regroupés, là, les blessés et tués des affrontements du secteur de la Sensée.
. Dimanche 26 et sa nuit. L'aviation allemande règne en ce temps ensoleillé depuis une quinzaine de jours...
Le soir, un furieux orage éclate sur la région. Il facilitera la retraite, vers la Scarpe, de la multitude des troupes après l'échec de la contre-offensive. La localité se verra traversée par des hommes à pied allant vers Pecquencourt-Germignies.
. Lundi 27. Le drapeau du 38° Régiment d'infanterie est brûlé à la cité St-Roch.
Les envahisseurs abordent nos terroirs.
« En début d'après-midi, une colonne allemande s'étire, venant d'Aniche en direction de Lewarde. Quelques soldats français, encore dans le domaine Fiévet, ouvrent le feu en sa direction. Ils sont abattus par des éléments motocyclistes -Témoignage d'un résidant du Blanc-Cul ». Le cimetière accueille leurs dépouilles.
. Mai 1940 : « Registre du curé» :
« Fin mai. Nous n'avons pas évacué la paroisse. L'ennemi a occupé le village dix jours après sans incident. Quelques troupes ont logé en passant. Mais en général il n'y a pas eu d'occupation permanente »
* Dimanche 2 JUIN. Hitler, venant d'Arras-Douai pour se rendre à Bouchain par Aniche, passe donc sur la R.N. à Masny. Le Blanc-Cul et Vuillemin verront passer le dictateur protégé par ses S.S.
Anecdote de l'Histoire
... dans la soirée du 30 mai, le capitaine de Hauteclocque (futur Maréchal Leclerc), en civil, traverse le pont de Lallaing...