Source documentaire:
Bibliothèque Nationale de France
Epigraphie ou recueil des inscriptions du département du Nord ou du diocèse de Cambrai rédigé par l'abbé Théodore LEURIDAN, Chanoine honoraire, Archiviste du diocèse, Président de la société d'études de la province de Cambrai et sur les documents relevés par les membres de la société d'études et par le Clergé du diocèse
Tome6, Edition de1927
Textes de Guy TONARELLI (TG)
(*) G. COURTECUISSE - 2007 (D'après l'abbé Louis Duydt)...Cette cloche porte ... le chronogramme suivant... qui, par ses lettres numérales indique la date de 1923 :
TeVtonICo - oDIo - FraCta
AMore - ConfLata
Loeta - ResVrreXI
"Brisée par la haine des Teutons, refondue par l'amour,
je suis ressuscitée joyeuse"
Les cloches qui sont aujourd'hui présentes dans le clocher
1923 - Première cloche, 520 kg, ÉCUSSON : Masny (sol dièse)
Le 15 août de l'an de grâce 1923, sous le pontificat de Pie XI, Monseigneur CHOLLET étant archevêque de Cambrai, Maître Louis DUYDT, curé de la paroisse,
j'ai été bénite en même temps que mes sœurs Marie et Martine, ici présentes,
par Monsieur le Chanoine PODEVIN, Doyen de Notre-Dame, à Douai.
Mon parrain, Constant FIÉVET, maire de la commune, et ma marraine, Camille FIÉVET, Vve GRIMBERT, m'ont nommée EMMANUEL, en l'honneur du Sauveur du monde, comme mon ancêtre enlevée par les Allemands en I917.
TEVTONICO ODIO FRACTA
AMORE CONFLATA LOETA RESVRREXI. (*)
(TG) Camille FIEVET était la fille de Achille FIEVET Avocat à Douai et frère de Constant
Elle avait épousé à Douai, Charles GRIMBERT, le 24 avril 1873
Charles GRIMBERT est décédé le 1° octobre 1895, âgé de 50ans
1923 - Deuxième, cloche, 310 kg, (Si naturel)
J'ai été bénite à Masny avec mes sœurs Emmanuel et Martine.
Mon parrain, Hilaire MOMAL, et ma marraine, Jeanne-Marie BRASSART, m'ont nommée MARIE, en témoignage de la dévotion des habitants envers la Très Sainte Vierge.
J'aime l'ordre et j'en suis la gardienne.
1923 - Troisième cloche, 260 kg, (Do naturel)
Avec Emmanuel et Marie, j'ai été bénite le 15 août 1923.
Mon parrain, Emmanuel LAURENT, et ma marraine, Marie-Louise BRABANT, épouse BERNARD, m'ont appelée MARTINE, en l'honneur de saint Martin, patron de la paroisse.
Dans la paix victorieuse, je prie pour les morts de la guerre.
(TG) Ces cloches ont été bénites le 30 septembre par M. le vicaire général Deschrever
Ce sont les fonderies WAUTHY de Sin le Noble qui ont fabriqué ces cloches, comme celle d'Ecaillon qui été livrée et bénite en mai 1923
1780 - Ancienne cloche brisée le 18 juillet 1875, Écusson de Sainte-Aldegonde
J'ai été nommée Maximilienne-Ernestine-Éléonore par très haut et très puissant seigneur Philippe Louis Maximilien Ernest Marie, comte de SAINTE-ALDEGONDE NOIRCARMES, d'Hertain et de Masny, vicomte de la ville de Bavay, baron de Roisin, Angre, Rieulay, Bois au Brun Mortier, seigneur de Drancourt, ancien colonel aux grenadiers de France, etc. et par Éléonore J. PORRAS, que la justice échevinale dudit Masny en a déclare la plus pauvre, cette nomination faite avec le ministère de maître DURIEZ, curé dudit Masny, l'an 1780. J'ai été fondue par les REGNAUD.
(TG) Afin de réduire le coût de fabrication des cloches fondues le 18 juillet 1875, le métal de la cloche de 1780 sera réutilisé pour le nouveau mélange en fusion des quatre nouvelles cloches. L'opération s'est déroulée dans le sol près de l'église.
1875 - Première cloche, 551 kg, Sol naturel.
Le trois octobre de l'an de grâce 1875, sous le pontificat de Pie IX, Son Éminence le Cardinal RÉGNIER étant archevêque de Cambrai, Monsieur Constant FIÉVET, membre du Conseil général, officier de la Légion d'honneur, étant maire de Masny, j'ai été bénite en même temps que mes sœurs, Marie et Martine, ici présentes, par Maître LABITTE, curé de la paroisse dudit Masny. Mon parrain Félix FIÉVET et ma marraine Jeanne FIÉVET m'ont nommée Emmanuel en l'honneur du Sauveur du monde.
1875 - Deuxième cloche, 281 kg, Si naturel.
J'ai été bénite le 3 oct. 1875, mon parrain Aimable MOMAL, premier élève de l'école des garçons, et ma marraine Marie BRASSART, présidente de l'association des Enfants de Marie, m'ont nommée Marie en témoignage de la dévotion des paroissiens de Masny envers la très Sainte Vierge.
1875 - Troisième cloche, 165 kg, Ré naturel.
J'ai été bénite le 3 octobre 1875 ; mon parrain Louis HERBAGE, fils de l'adjoint de la commune, et ma marraine, Marie HUART, première élève de l'école des filles, m'ont appelée Martine en honneur de saint Martin, patron de la paroisse de Masny.
1875 - Quatrième cloche, 71,5 kg, Sol naturel.
Fondue en 1875. J'aime l'ordre et j'en suis la gardienne.
C'est l'abbé Florian CARPENTIER, curé de Pecquencourt, membre de la société d'études de la province de Cambrai, qui a visité le clocher de Masny avant la Grande Guerre.
(TG)Les quatre cloches ont été jetées hors du clocher et envoyées par le train en Allemagne, pour fabriquer des douilles d'obus pour l'artillerie germanique.
