Du PREMIER au SECOND EMPIRE
... Et le jour de Pâques, 18 avril 1802, le Consulat promulgue le Concordat.
Rendue au culte, la ruine qu'est l'église, se doit d'être restaurée.
Rude tâche pour une bourgade exsangue.
Une enquête de 1838 sur les monuments historiques, mentionne, entre autres, qu'a été reconstruite
« seulement la nef du milieu... par les gens volontaires. Les habitants n’ayant pas la faculté de la faire rétablir sur ses anciens fondements. (Que) les fondements des deux nefs des côtés sont anciennes. .. ».
Il est vrai qu'il fallut, durant près de quatre décennies, faire face avec des moyens et des ressources dérisoires, voire recourir à des expédients.
En 1805, des briques redonnent forme au «bâtiment », du chaume le protège, un « cendré » améliore le sol.
Il est dressé, en 1808, l'état estimatif des réparations « exécutées par économie à l'église de l'architecte VOISIN ».
De 1812 à 1821, ce ne sont qu'arrangements de fortune : des briques, des tuiles, des
« fêtissures », du bois, des « gerbets ».
Mais, grâce aux 1050 F. accordés par le roi, suite à la « supplique » adressée par le maire à la Duchesse d'Angoulême, on adjuge la restauration du plafond et de la couverture du chœur. . .
« L’église, écrit le premier magistrat fin 1822, n’ayant pu être pavée faute de crédits, est pleine de trous. Elle se trouve démunie de tous les ornements et des meubles les plus nécessaires à la célébration des offices, confessionnal, chaire de vérité, autel, ciboire, habillements et linges ». Si le tableau, ainsi brossé, correspond à la réalité, l'ensemble devait ressembler à l'étable de Bethléem !
Outre la nef, la sacristie fait également l'objet d'une plus sérieuse remise en état en 1823.
Ce n'est qu'en 1839 que la réfection du dallage reparaît à l'ordre du jour. L'adjudication passe en octobre et les travaux s'exécutent en 1840. 1700 carreaux de pierre bleue, semblables à ceux du chœur, seront posés.
D'urgentes consolidations s'exigent en 1847.
Le clocher, lui, nécessitera de continues réparations.