Extraits de « En ce temps là... MASNY » Gérard COURTECUISSE – Août 1972
MASNY tel qu'en LUI-MEME ...
... Mais le paysage tout entier, empreint d'une grande sérénité, semble écrasé par la formidable masse de «la Tour» qui émerge des arbres à quelques dizaine de toises, de l'autre côté de la route.
Toutefois là-haut, l'église et son solide clocher qui apparaît de temps à autre au dessus du feuillage, rétablissent un heureux équilibre.
Ces protections matérielle et spirituelle apportent un sentiment de paix et de sécurité dans le cœur du passant, qui foule bientôt le «Pavé de la Tour» où surgissent, face à l'entrée du domaine, les premières maisons.
Ces vieilles fortifications, tout naturellement, l'attirent.
Le chemin qui mène à la Tour à grande allure. Voie d'accès à la ferme-résidence du seigneur-comte, il est empierré et des arbres lui font une haie d'honneur. Il débouche face aux constructions disposées en hexagone.
Entouré de son fossé, envahi par la végétation, l'ensemble, dans un vaste écrin de verdure sauvage de bois et taillis, est toujours majestueux.
De front, jouxtant la porte fortifiée, s'élèvent
. sur la gauche le puissant et massif logis à un étage et toiture,
. et à droite, un bâtiment aussi long, également couvert, mais de plain-pied.
Quant aux ailes, elles sont formées
. de deux annexes opposées, non reliées aux constructions précédentes, d'une part,
. et d'autre part, de murs ou palissades joignant vraisemblablement la Tour qui constitue la face postérieure, saillante vers l'extérieur.
Marquée par les siècles, elle défie notoirement le temps.
On reste troublé devant les énormes proportions de cet ouvrage d'art militaire. Quarante-cinq mètres de haut (le clocher actuel n'en compte que trente-deux), et près de vingt à la base...
Mais la plupart des bâtiments sont en ruines. Les seigneurs ne les habitant plus les ont laissé se dégrader peu à peu.
Dans l'enceinte encore, la prison.
Les enfants doivent s'en donner à cœur joie dans cette ancienne forteresse quasiment abandonnée...