Mais très vite l'armée de Napoléon III enchaîne les défaites dans l'est de la France : Frœschwiller, Rezonville, Metz, Sedan, Strasbourg qui seront suivies par l'occupation d'une partie importante du territoire français.
La ville fortifiée de Strasbourg sera assiégée par les Prussiens du 8 août au 28 septembre 1870
Grâce à M. GUSTAVE FISCHBACH, Avocat, ancien rédacteur du Courrier du Bas-Rhin, et à son ouvrage intitulé "Guerre de 1870 - Le siège et le bombardement de Strasbourg" nous avons le récit du combat qu'y mena le Colonel Jacques Augustin Constant François FIEVET :
..."François Fiévet, brave soldat en même temps que parfait homme du monde, se trouvant à son aise dans un salon autant qu'au milieu de ses batteries, habitué fidèle de nos soirées artistiques, théâtre et concerts.
Il était lieutenant-colonel de la garde impériale lorsqu'il fut appelé à commander le 6° régiment d'artillerie-pontonniers, à Strasbourg, en remplacement du colonel de Berckheim, promu général de brigade. De taille élevée, le buste développé, la tête haute, les cheveux tout courts, tout drus, tout blancs, regardant toujours droit devant lui, de ce regard perçant, fier, un peu dur, que donne l'habitude du commandement, le colonel Fiévet était bien l'âme de ce régiment laborieux, dévoué, indépendant, qui n'avait pas son égal dans l'armée. Il aimait ses «canards du Rhin» comme un père aime ses enfants. Il avait pour eux des brusqueries aimables, des paroles familières qui mettaient à l'aise tous ces vétérans pour qui la discipline était chose inviolable, mais de qui l'on obtenait plus par un bon mot, un « Hardi, mon vieux», que par une injonction autoritaire et guindée....