La vie des femmes à MASNY en 1917.
MASNY tait en zone occupée car la ligne de front se trouvait à 30 km à l’ouest et au sud. Il y avait dans le milieu de la rue de la ville (rue Fauqueux) une frontière et il fallait montrer ses papiers aux Allemands.
Masny servait de base arrière de repos pour les soldats Allemands. Dans le village, ne restaient que les femmes, les enfants, les vieillards, les invalides. Les hommes étaient aux combats, prisonniers ou morts.
Les CONDITIONS DE VIE : Elles furent très dures, d’autant que l’hiver fut très froid. Il n’y avait plus rien à manger, rien pour se chauffer, et de plus des rats, des rats partout .Les gens vivaient dans la peur, la crainte de perdre un proche. Et demain que cela sera-t-il ?
Les Allemands distribuaient des rations épisodiquement, s’étant largement servis avant…
Les logements étaient réquisitionnés d’office pour les soldats Allemands. Tous les métaux, ustensiles de cuisine, gouttières, même nos cloches, furent emportés pour être fondus et faire de l’armement Allemand.
Les habitants de Masny vivaient dans leurs caves ou cabanes de jardin, sans chauffage, ni couverture, ni oreillers, ni matelas. Tout fut ramassé pour les soldats du front Allemand. Il ne restait rien : pas de grains, les arbres étaient répertoriés pour ramasser les fruits et les envoyer pour leurs soldats.
La population était contrôlée, dirigée, sanctionnée, punie, il y avait des amendes, des châtiments et des otages. Les femmes travaillaient partout : elles faisaient le ménage, elles remplaçaient les chevaux dans les champs….
Le couvre-feu était à 17 heures en fin d’année 1917. Il n’y avait qu’un journal (la gazette des Ardennes) contrôlé par les Allemands. En fin de journal, on donnait des nouvelles de prisonniers donc les femmes en achetaient quand même.
Toute la vie du village reposait sur les femmes qui furent mises à rude épreuve afin de faire vivre notre village de MASNY.
Christiane Duflo.
ASSOCIATION MASNYSTORIA (nov. 2017)