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Copyright
 © Masnystoria 2006
Pour Masnystoria, Gérard Courtecuisse
(juillet - août 2006)          

Bénédiction le 13 Octobre 2006

par l'abbé Joseph Nurchi,

curé de la Paroisse Saint-Laurent en Ostrevent
La Chapelle restaurée
par M. Jean-Jacques Candelier, président de Coeur d'Ostrevent
et M. Claude Schäfer, maire de Masny.
Inauguration le 4 juillet 2006
Travaux de restauration (2005-2006)
L'équipe du «chantier d'insertion-rénovation du petit patrimoine» de Coeur d'Ostrevent vient le lui restituer, avec brio, l'aspect originel. Evocation rétrospective de 314 années...
Les grès de son assise scintillent leur lustre; les briques, rosées par le four à bois, empilent leurs wamberghes en épi. Les jours, en oculus, murés, ont fait place aux fenêtres surmontées d'un arc aplati. La toiture, en saillie, a retrouvé ses ardoises de jadis. Quant au parfait arc en plein cintre de la porte, il défère mêmement à l'édifice retrouvé, sa facture vénérable.. .
Que ces émules des anciens bâtisseurs soient fiers de leur oeuvre!

Maintenant en bordure de la rue Jean Lutas, « délaissé» de la D 8, la chapelle se tenait, à l'origine, à la fourche du chemin qui conduit à Monchicourt (Monchecourt) et du chemin du moulin de Masny, sur un «flégard» dénommé l'Arbrisseau.
De plan carré au dos arrondi et en grès de pays, elle était couverte d'un toit à deux versants et croupe postérieure ronde constitués d'écailles en schistes tournaisiens. Le toit venant s'appuyer sur un pignon à fronton triangulaire, architecture traditionnelle de la région.
C'est peu après la seconde guerre mondiale, qu'un artisan cimentier d'origine italienne, animé d'un zèle fort louable, devait «restaurer» le petit sanctuaire, à la toiture délabrée par le temps, suivant ses propres conceptions en la matière. Transformations qui conférèrent à l'oratoire une curieuse allure byzantine pour le moins dépaysante...
C'est ainsi que disparut, littéralement désagrégé, le retable mural du XVll° siècle, en chêne, qui renfermait la fidèle reproduction du révéré tableau de Cambrai.
Subsistait, heureusement, au dessus de la clé de voûte de la porte, la pierre de fondation en grès sculpté portant la date 1691.

Jadis, et jusqu'à ce qu'elles disparaissent, en un passé encore récent, les processions de la Fête-Dieu et de l'Assomption s'y rendaient.
De même, celle du du IV° dimanche après Pâques, en ouverture du Mois de Marie...
 ... Notre-Dame de Grâce, qui rendez la santé aux  malades,    Ora pro nobis !

A la fin du XVll° siècle, français de fraîche date, MASNY éparpille sa poignée de chaumières, sa paire de censes carrées et sa formidable tour médiévale sur un ressaut des monts saint-Rémy.
Aux confins de l'Ostrevant, côtoyant Flandre et Artois, la cinquantaine de «feux» de la communauté rurale brasillent en leur vallonné terroir de bocage, sentes et « coulants» d'eau.
Pittoresque bourg agreste piqué de «croisettes », scandé de simples oratoires nichés, qu'aspire à redécouvrir Pierre Ambroise Lemaire, l'un de ses paysans, atteint de cécité. - Les chirographes des archives municipales attestent de l'existence de ce patronyme depuis 1472 - .
Vers 1690, alors qu'il n'y voit plus depuis plusieurs années, il se résout à aller implorer la guérison de son infirmité devant la célèbre Vierge de Cambrai, servie dès 1452.  Oeuvre du XIV° siècle, elle fut le don du cardinal-légat du pape, Jean ALLARMET, à son secrétaire Fursy de Bruille.
En voiture à cheval, avec quelques membres de sa famille, il entreprend donc ce déplacement, de plus de cinq lieues, vers la cathédrale...
Durant la messe, alors qu'il s'abîme dans la prière devant la vénérable peinture de Notre-Dame de Grâce, il lui semble que des rayons émanant de l'icône, ramènent la vie à ses yeux.
Transporté d'allégresse, après être allé témoigner son immense gratitude à sa divine Bienfaitrice, il décide, en signe tout à la fois de félicité et de mortification, de rentrer pieds nus à Masny...
... y réalisant alors le voeu qu'il avait formé. Et afin de perpétuer ce qu'il considère comme un miracle, Pierre Ambroise fait ériger, avec l'autorisation du seigneur-comte de Renesse, une chapelle dédiée à la Patronne du diocèse à laquelle il doit tant.

Le petit sanctuaire en 1970
Scènes familiales dans les années 1930
(avec l'accord de Mr Jean Coupin)
Plan de situation de la Chapelle

 NOTRE-DAME de GRÂCE 

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Une AïEULE TRICENTENAIRE